Dienstag #1

IMG_1417IMG_1415 Fini les mardis, vive les dienstag ! Comme vous pouvez le voir sur ces photos, le paysage a pas mal changé. On dirait pas comme ça, mais j’habite désormais à Berlin, où je joue avec la langue de Goethe. Et ces tasses, que j’ai offertes à mes chères nouvelles colocataires, ont fait le voyage avec moi ! Prise dans mes préparatifs et toute à mes adieux, j’ai laissé beaucoup de poteries derrière moi, dans les placards de mes amis et de mes proches, voire (j’avoue) au fin-fond de ma cave dans l’attente d’un hypothétique vrai déménagement. Celles que j’ai offertes réapparaitront peut-être si leur famille adoptive veut bien m’envoyer de leurs nouvelles. Celles que j’ai mises de côté, vous les découvrirez quand je trouverai un vrai chez-moi (espérons bientôt!).

Sinon, je commence à regarder ce qui se fait par ici, entre les galeries et les ateliers… avec la maille comme avec la terre, et je me réjouis de vous en parler bientôt. D’ailleurs, si vous avez des bons plans (ou habitez la ville et souhaitez me la faire connaître), n’hésitez pas à m’envoyer un e-mail ou à me laisser un commentaire, je suis curieuse de connaître les trésors cachés de Berlin !

mardi #9

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Vous vous rappelez de la théière que je vous avais montrée ici, engobée et tout juste biscuitée? Hé bien, je suis très fière de vous la montrer enfin, après émaillage, et avec tous ses bols ! J’ai choisi pour cette pièce un émail transparent mat, et j’en suis très heureuse, car je trouve qu’il donne un peu plus de force à ce bleu.

IMG_1110Ce qui est intéressant pour les bols, c’est qu’ils ont été réalisés sur deux semaines, avec deux terres différentes : une première paire avec de la 254, et des gros points bien épais et une autre avec de la 468 et des points plus fins et moins nombreux… le tout pour un résultat « contrasté » comme ils disent, qui a le mérite de montrer les progrès d’un cours sur l’autre ou l’influence de l’humeur et du moment (mais aussi et surtout des conseils de ma prof) sur le résultat final…

J’avoue que je préfère l’aspect de la 468, que je travaillais ici pour la première fois. Son côté granuleux, limite rugueux, qui fait qu’on préfère la 254 pour la vaisselle, donne quelque chose de plus chaleureux pour ne pas dire charnel aux pièces.

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Pour faire la théière, également en 468, j’ai utilisé deux moules de profondeurs différentes que j’ai soudés au  moyen d’un bigoudin ou ragondin à moins que ce ne soit un boudin de terre (j’oublie toujours ce mot). Le couvercle a été découpé à-même la pièce, puis j’ai rajouté la anse et le bec qu’avait tourné ma prof (j’aurais pu faire une plaque et l’enrouler, le résultat aurait juste été moins fin). On termine en faisant des trous à l’intérieur pour que le bec verseur ait quelque chose à verser  et que les feuilles de thé ne se coincent pas dans le bec.

Inutile de vous dire que tout ça prend du temps quand on est débutant et qu’il faut pourtant aller vite pour ne pas laisser trop sécher la pièce pour la pose des différents éléments, ce qui n’était pas des plus faciles !

Pendant ce temps là…

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Premier essai en miniature d’un Grand Loup, façon Olivier Tallec, dont j’aime beaucoup le coup de crayon. On n’y est pas encore, mais j’ai là une bonne excuse pour me ravitailler en littérature jeunesse ! 😉

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Le gilet Paulie qui avance, et qui avancera bien plus encore dans les nombreux trains que je prendrai ces prochaines semaines. Prochaine carte postale : Turin, et la Vallée d’Aoste, où je m’en vais rencontrer l’auteur et les personnages du livre que je traduis depuis plusieurs mois !

Mais avant, je compte bien remettre ce cadeau de naissance à la petite Ludmila-Nour, ici après engobage (inspiré de cette image trouvée sur Pinterest). Je suis passée de la fillette aux petites couettes à la poupée russe, j’avoue.. le modelage, c’est pas facile, je n’ose même pas vous montrer ici ma première tentative tant elle fait peur… mais j’espère bien apprendre avec Grand Loup, dont vous risquez de voir débarquer ici toute une meute !

Back for wool, and for good

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Non, vous ne rêvez pas: la laine fait son come-back sur ce blog ! J’ai repris le fil avec mes projets de voyage, car il n’y a rien de tel que de tricoter en regardant défiler les paysages. Ceci-dit, je n’ai toujours rien à vous montrer… sauf l’écharpe paternelle, prévue pour Noël 2014 et remise aux premiers jours de printemps (et dont les photos suivront bientôt). Par contre, tout comme mon envie de tricoter, mon stock de laine ne fait que grandir. Or les circonstances sont plus qu’aggravantes: je n’ai toujours pas terminé le gilet Larch, ni même entamé le fil de Schaffhouse dont je vous parlais tantôt, si ce n’est pour un échantillon en vue d’un gilet Paulie à ma taille cette fois (pas comme !).

Oui, j’avoue… j’ai à nouveau acheté de la laine. Et je ne vous parle pas de trois pelotes qui se battent en duel… mais de six écheveaux de 100 g de laine pure, magnifiques, ceux-là même qui trônent en tête de ce billet (et non, ce n’est pas moi qui ai fait le pichet.. j’aurais bien aimé cela-dit, mais comme il vient du fin fond du canton de Vaud, je me suis dit qu’il serait pas mal raccord avec la thématique « artisanat » de ce billet). Car oui, pour soulager ma conscience (et ressusciter ce blog moribond), je me suis dit que l’histoire de cette laine ferait un beau billet. Puisque je vous dis que je recycle tout.

Pour ma défense… Nous étions un 31 décembre. C’est bien connu, en 2014, j’étais encore jeune et insouciante… La période des fêtes était sur le point de se terminer et – contre toute attente – j’avais survécu. En plus, si je vous dis que nous étions en Ardèche, dans une région riche en fibres de mouton…et que des copains pas spécialement versés dans les arts de la laine m’ont emmenée voir la coopérative Ardelaine, à Saint-Pierreville, dont je n’avais entendu parler qu’une fois, sur le forum T&N, dans une discussion sur le tricot éthique. Difficile, dans ces conditions, de ne pas faire une rechute. Et puis j’ai une réputation à soigner, quand même.

Comme ils l’expliquent très bien sur leur site, que je vous invite à aller voir, cette coopérative est née d’un pari entre soixante-huitards d’horizons divers. Et quand je dis divers, c’est très divers, puisqu’il y avait au départ un architecte, une gestionnaire, un mécanicien, une institutrice, une orthophoniste, un agriculteur et un « compagnon du devoir »! En 1972, voyant que les éleveurs jetaient la laine des moutons, refusée par l’industrie, qui préférait une laine plus uniforme en grandes quantitiés, ces nouveaux aventuriers décident de réhabiliter les bâtiments d’une filature – achetée pour une bouchée de pain – et d’apprendre les métiers liés à cet artisanat. En 1982, ils créent leur coopérative, qui prône déjà les circuits courts, sans intermédiaire, (vente sur place, sur les foires et salons bio et par correspondance). Comme les affaires marchent, à partir de 1991, ils commencent à développer les activités du site et ouvrent leurs infrastructures au public… Aujourd’hui, Ardelaine, c’est 37 salariés, une filature, un musée, un café-librairie, un restaurant, une conserverie, beaucoup de belle laine et des moutons heureux. Pas mal en temps de crise, vous ne trouvez pas ?

Les photos que vous voyez ci-dessus sont le clou de la visite – j’avoue pas très folichonne, mais adaptée au public familial venu en nombre, ce qui faisait tout de même plaisir à voir. J’aurais préféré une présentation plus technique et voir les ateliers, mais ce n’était hélas possible que le dimanche pour des questions de réglementation… Vous comprenez mieux, maintenant, pourquoi je me suis rattrapée sur leur boutique. Au cas où vous vous poseriez la question, ils ne m’ont pas fait un prix en échange de ce billet, j’en ai eu pour quelque 33 euros, mais ils le valaient bien. À dire vrai, j’étais tellement conquise que je leur aurais acheté un matelas les yeux fermés… Heureusement pour mon portefeuille, je devais rentrer en train et étais déjà bien assez chargée comme ça! Si jamais, pour ne pas faire comme moi et vous informer avant de venir, je vous conseille d’aller faire un tour par cette page, où vous trouverez toutes les informations nécessaires…

En préparant ce billet (commencé il y a longtemps, du temps où je croyais pouvoir tenir mes bonnes résolutions), j’ai vu – signe de la bonne santé de cette coopérative – que des emplois étaient à pourvoir, notamment dans le domaine culturel et pédagogique, ce qui laisse penser qu’ils étofferont bientôt l’offre du musée…et, qui sait, peut-être proposeront-ils un jour des visites spéciales tricoteuses. J’avoue que j’ai failli proposer ma candidature… mais, comme dirait ma prof de poterie, pas de bol (ahah), la date limite était le 31 janvier, jour de ma visite… Plus que trop tard, donc. Une autre fois, peut-être!

Je vous souhaite un bon printemps et de belles fêtes de Pâques, pour ceux et celles qui les fêtent 😉

back soon !

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Un petit tour par ici pour dire que je n’oublie pas cet espace, que tout va bien et que la vie bat son plein. Bientôt ici, c’est promis, le Larch fini, des bols à petits pois et une théière toute belle, celle-là même que vous voyez encore toute fraiche, prête à passer au four. ciao !

Résultats du premier tour

Voici un peu de couleurs en ces temps mornes, avec les résultats de mon premier tour! L’émaillage est chaotique, les bols ont très peu monté. C’est un peu minable (et lourd!) comparé à ce que les autres ont fait, il faut bien l’avouer… mais il y a un début à tout. Les vases tout fins, la belle porcelaine, c’est pas encore pour tout de suite.. Moi qui pensais revenir de ce stage avec un service complet et une maîtrise totale de l’art du tournage (hum!), force est de constater que ce ne sera pas pour tout de suite…

Mon préféré ferme la marche, il est – presque – pas tordu!

Une troisième année qui commence…

Une porte qui s’ouvre, un clic… des échanges, et un envol plus qu’imprévu – quoi de mieux que cette vidéo – Experimental animation meets pottery (Crafts Council) – pour résumer l’élan de ce blog, qui vit sa vie, au fil de mes envies, et entre maintenant dans sa troisième année…En 2013, je découvrais la blogosphère et mes aiguilles à tricoter se frayaient un chemin parmi les triconautes. En 2014, je m’initiais à l’art (et aux plaisirs régressifs) de la poterie. Pour 2015, j’espère avoir le temps sinon de rajouter une corde à mon arc, du moins d’affûter ces deux-là… Une chose est sûre: je ne manquerai pas de vous tenir au courant!

Que votre année à tou-te-s soit douce, et riche en projets!

mardi #8

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Je vous avais montré ces pièces ici après la première cuisson. Les émaux n’avaient pas encore été appliqués, mais les engobes sortaient du four. Elles s’imbriquaient encore, j’avais même pris une photo pour me le prouver! Les six pièces sont au nombre de cinq, maintenant (je l’ai découvert en récupérant mes pièces dans le magasin à côté de l’atelier, espérons que la sixième n’ait pas été oubliée trop longtemps dans le four!) On reconnaît nettement les trois pièces peintes à l’engobe, et les deux pièces émaillées : appliqué au pinceau, l’engobe donne un résultat beaucoup plus sûr et homogène. Par contre, je ne maîtrise pas du tout l’émaillage, qui donne un résultat beaucoup plus cracra!

Résultat: je me retrouve avec un joli dessous-de-plat en trois pièces (c’est bien suffisant)… et deux presse-papier que je peux faire passer pour un cadeau de fête des mères.

Ces pièces de puzzle ne se sont pas faites en un mardi, il a fallu:

  1. Faire une plaque avec un rouleau à pâtisserie en veillant à ne pas écraser les bords et à maintenir une même épaisseur sur toute la surface
  2. Après avoir laissé sécher un peu (toute la difficulté étant dans la gestion du paramètre « un peu »), dessiner les formes et les découper au scalpel en veillant bien à tailler droit, en maintenant la lame à 90°.
  3. Après avoir laissé sécher complètement les pièces, choisir les engobes ou émaux qui seront utilisés (j’ai toujours un mal de chien à choisir!). Je voulais un résultat à la fois vif et doux, qui rappelle le puzzle d’enfance – d’où l’application sur le dessus, seulement, qui rappelle la feuille de papier sur les vraies pièces de puzzle. Pose des engobes.
  4. Après la première cuisson, pose d’un émail transparent sur les bords pour protéger les pièces des coups dans l’hypothèse d’un assemblage.
  5. Après la deuxième cuisson, les pièces engobées sont terminées, il ne reste plus qu’à poser les émaux sur la face supérieure des pièces à émailler.
  6. Une troisième cuisson, et c’est prêt!

Chaque ligne correspond à un mardi. Heureusement, les cuissons se faisaient entre les cours, mais j’y travaille tout de même depuis la rentrée! J’en referai certainement pour offrir, car je trouve le résultat assez original, mais cette fois, je me contenterai de faire quatre pièces engobées, avec un émail transparent sur les bords: cela évite une troisième cuisson, et le résultat est beaucoup plus joli!

Note: je croyais avoir inventé la poudre, mais j’ai vu des puzzles dessous-de-plat au marché de Noël, par contre l’artisan ne s’était pas foulé: toutes les pièces avaient été passées dans le même émail.. ce qui est beaucoup plus rapide, mais franchement plat pour un dessous de plat. Voilà!

J’en profite pour vous souhaiter une bonne fin d’année !

mardi #7

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Période de Noël oblige, je me retiens de mettre mes dernières créations ici… Voici donc un petit avant-goût de ce sur quoi je travaille en ce moment : il s’agit d’un puzzle en six pièces, chacune émaillée différemment – trois avec des engobes, trois avec des émaux. J’ai pris cette photo après la première fournée pour immortaliser l’exploit – elles s’imbriquaient encore !!

L’objet servira de dessous de plat modulable, soit sous forme de plaque (si les pièces s’imbriquent encore après les deux autres fournées… mais c’est pas dit), soit avec les pièces éparpillées sur la table, ce qui peut être assez sympathique.

Excusez la qualité de l’image (prise avec mon téléphone). C’était la nuit, et comme vous pouvez le voir… l’ambiance était plus à l’apéro (et à la bonne franquette) qu’à la séance photo!

Oh yeah !

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Les legwarmies sont dans la boîte, la liste de mes « en cours » rétrécit, et je peux enfin aller souhaiter dignement la bienvenue à la petite Mathilde ! Vous comprendrez, en voyant le joli faire-part que m’ont envoyé ses parents, pourquoi je n’ai pas pu résister à tricoter à la vitesse de l’éclair le petit bonnet au point mousse de Purl Soho, grâce auquel j’ai réalisé mon premier pompon (espérons qu’il tienne!!). J’avoue que je ne suis pas mécontente non plus de mon emballage: la récup’ à Genève, c’est la classe! 😉

Laine utilisée :

  • Legwarmies: Drops Fabel, aiguilles 2,5 (3 pour les premiers et derniers rangs)
  • Bonnet: de la pure laine récupérée à Emmaüs, aiguilles 4,5
  • Pompon: un mélange des deux..

Hâte de les faire essayer à la grenouille..